Pour leur cinquième édition, les organisateurs des Designer's Days parisiens ont pris pour thème les «Contes et légendes». Il y a donc de la narration dans ce parcours entre 38 lieux d'expositions, inauguré hier. Depuis l'an dernier, cette manifestation commerciale et événementielle a pris de l'ampleur et fait la fête aux scénographies, ce champ du design qui met en espace matériaux et produits nouveaux, dont tous ceux présentés à Milan 2005. On espère que ce n'est pas la belle endormie qui y triomphera, mais les rebelles au bois. Et que les designers sauront pervertir ces fables qui hésitent entre Blanche-Neige nunuche et mauvais esprits.
On fait particulièrement confiance à Marc Brétillot, le designer musico-culinaire qui racontera les Trois Messes basses au Tokyo Eat, restaurant du Palais de Tokyo, dans une mise en scène de Patrick Norguet (Rés. : 01 47 20 00 29). Ce croquant Brétillot récidive chez Boffi Cuisines, avec un autre «conte à manger» : Carotte lapin.
On attend des perturbateurs. Comme Nathalie Auzépie, qui met en scène chez Bulthaup le comte d'Enfer et de l'Enflure, personnage de l'écrivain anglais Mervyn Peake. Mathilde Brétillot sera-t-elle le bon génie d'Elitis, magasin de tissus et nouveau lieu du parcours qui s'inspire d'Aladin et la lampe merveilleuse ? Au petit Chaperon rouge de la Samaritaine, on préférera la Phantasmagoria d'après Lewis Caroll, chez Boffi Bains ; et surtout l'Avis de tempête annoncé par Erwan et Ronan Bouroullec, ce soir chez Sentou-Mar