On ne les connaît pas très bien, ils couvrent pourtant nos fesses et nos épaules d'une toile rugueuse, parfois salie, d'un bleu nuit qui vient du Sud «denim» comme «de Nîmes». Aujourd'hui, qu'ils s'appellent G-Star, Diesel, Pepe Jeans ou Miss Sixty, les fabricants de jean se portent mieux que jamais. Ce que confirme Christel Divert, spécialiste du secteur pour le magazine professionnel le Journal du textile : «Depuis cinq ou six ans, le jean marche fort car c'est un vêtement à la fois mode et basique et qui, de plus en plus, innove dans la coupe.» Selon l'Institut français de la mode, il s'est écoulé 74 millions de paires de jean en 2004 (contre 67 millions l'année précédente). Et tout le monde se frotte les mains, depuis les grandes surfaces qui débitent au kilomètre des «5 poches» (le modèle classique, du type 501) jusque, à l'autre bout du spectre, les griffes qui nous intéressent branchées et vendeuses. Elles tiennent boutique dans la rue très hype Etienne-Marcel, à Paris, ont su évoluer techniquement au fil des années et, en cette époque marquée par la méfiance des consommateurs vis-à-vis des marques, savent aussi adopter de nouvelles stratégies. Gros plan sur G-Star, les Néerlandais austères et innovants, et sur Diesel, les Italiens exubérants et prolifiques.
A l'origine
Les patrons de ces deux entreprises sont des quinquagénaires à poigne, qui ont bâti leur boîte presque tout seuls. Honneur au précurseur : Renzo Rosso fonde Diesel en 1978. Aujourd'hui, sa société