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Libération
Critique

Coup de jeune pour les Célestins à Lyon.

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publié le 11 juin 2005 à 2h34

Correspondance à Lyon.

Lorsque, en 2001, Claudia Stavisky a repris la direction du Théâtre des Célestins de Lyon, une de ses premières mesures a été de supprimer les abonnements à vie, transmissibles de génération en génération. Tollé. La bourgeoisie locale perdait les confortables sièges où elle avait l'habitude de venir se repaître d'une programmation qui a toujours évité de trop la bousculer. Deux ans plus tard, nouveau coup de pied dans les tranquilles us et coutumes des abonnés : la maison ferme pour travaux. Mais continue à jouer hors les murs. Un jour aux Subsistances, ancienne caserne reconvertie en pépinière artistique, un autre sous chapiteau. Deux années d'itinérances qui ont permis de renouveler un public devenu poussiérieux au fil des ans.

Après 26 millions investis pour sa rénovation, financée à 90 % par la ville, les Célestins rouvrent cette semaine. Le théâtre municipal a conservé ses atours rouge et or de théâtre à l'italienne, tel que l'avait conçu au XIXe l'architecte Gaspard André, alors spécialiste du genre en France. En revanche, les Célestins bénéficient désormais d'installations scéniques dernier cri, en lieu et place d'un système qui ne répondait plus aux normes de sécurité. La saison ne reprend qu'en septembre. Mais, d'ici là, les Célestins proposent dans leur nouvelle salle ­ creusée en sous-sol de l'édifice ­ une exposition revenant sur l'histoire du théâtre.

Derrière le parcours classique d'une institution municipale bourgeoise, Michel Chomarat, le