Barcelone envoyée spéciale
Quatre-vingt-dix mille personnes, selon les bilans encore approximatifs de l'organisation de Sonar dès samedi soir, ont rallié le festival de musiques (sons, images, multimédia...) électroniques barcelonais de trois jours et deux nuits, de jeudi jusqu'au dimanche à l'aube. Pour le pire et le meilleur, la saturation de l'agréable site formé par le musée d'Art moderne (Macba) et le Centre culturel de Barcelone (CCCB) rendant douloureuse l'appréciation des prestations musicales : sans passe-droit, il fallait s'y prendre au moins une heure à l'avance pour atteindre l'une des cinq scènes en fonctionnement. Les derniers arrivés n'ont pu se jeter que sur les 22 000 places de la seconde nocturne, de samedi à dimanche. Combien de litres de bière ingérés par chacun(e) des 17 193 amateurs de la plus chaude journée de vendredi (un bar supplémentaire, immédiatement surnommé «la fête de la bière», était disposé à la place de l'une des scènes en plein air, pour épargner le voisinage particulièrement remonté) et combien de litres déversés dans les toilettes ?
On frisait l'émeute dans l'escalier menant à «Escenario Hall» afin d'évaluer l'après-midi théma culinaire, avec Matthew Herbert en tête de gondole, revêtu d'un tablier et accompagné d'un comparse cuisinier. Alors que la grande scène ouverte résonnait reggae (et R'n'B, avec le finale de Mocky), c'est dans une église, celle du Sonar Lab (plutôt «Sauna Lab» vu la chaleur ambiante), que DJ Nôze, samedi, enflammait