A chacun de ses passages à Paris, le chanteur et compositeur brésilien Lenine tente une expérience. Ce soir, il sera sur la scène du Zénith en compagnie de l'Orchestre national d'Ile-de-France, sous la direction de David Levi, et de 1 500 jeunes choristes. L'an dernier, il était à la Cité de la musique pour célébrer la figure du troubadour occitan, assisté d'une bassiste cubaine et d'un percussionniste argentin : c'était le projet «InCité», dont on découvrira le CD et le DVD en octobre. En 2002, Lenine remplissait la Cigale avec un groupe électrique et une musique rudement rock (celle de Falange Canibal, BMG).
On pourrait remonter comme ça jusqu'en 1995, date de son premier concert parisien, assez confidentiel, en duo avec le percussionniste Marcos Suzano. C'était l'époque où ce garçon chevelu natif de Recife (Pernambuco), débarqué à Rio à l'âge de 20 ans en 1980, commençait juste à se faire un nom qui se trouve être le prénom que lui a donné son père communiste.
«Du mouvement». Chaque fois, la salle est un peu plus grande, l'expérience, plus improbable, et le public, plus nombreux. Parangon de l'explosive diversité de la musique brésilienne actuelle, électronique et airs traditionnels mêlés, Lenine, 46 ans, mérite son titre d'«ambassadeur de l'année du Brésil», dont il a d'ailleurs composé l'«hymne». Il est arrivé à Paris la semaine dernière pour les ultimes répétitions du concert de ce soir.
Naturellement chaleureux et volubile, Lenine peut parler de tout et de rien deux jo