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Libération

«Café au lit» fait son beurre.

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publié le 25 juin 2005 à 2h44

Forcément, autant de nouveautés, ça surprend même les amateurs d'art intrépides. Il y a ceux qui n'ont toujours pas compris si Café au lit était une galerie qui n'ouvrirait ses portes qu'au compte-gouttes ; d'autres croient y détecter une résidence d'artiste spéciale. Ni totalement privée, ni totalement publique, la galerie d'art et résidence de luxe Café au lit a ouvert ses portes furtivement, un jour de mai, dans le quartier, lui aussi particulier à Paris, de la Mouzaïa : ses maisons croquignolettes avec leur bout de jardin, son église dont la cloche sonne comme en plein village.

Hybride. Une seule journée ouverte au public, pour le vernissage de la première exposition en France de Jochen Lempert, photographe allemand au bestiaire animalier plutôt furtif lui aussi... Café au lit n'est pas l'énième tentative de faire se rencontrer un nouveau public et l'art contemporain, mais relève d'une hypothèse utopiste, partant éminemment sympatoche : «habiter l'art».

A l'origine, deux critiques d'art allemands et «modestes» collectionneurs (entendre tapant plutôt dans la jeune création et la photo, moins coûteuses) : Jens E. Sennewald et Andrea Weisbrod, installés depuis cinq ans à Paris pour «nouer un réseau entre scènes artistiques allemande et française». Ils rachètent un appartement délabré de 23 m2, font appel au Bureau des Mésarchitectures de Didier Faustino, pour mettre au jour ce lieu hybride. Joli réflexe pour éviter le piège de l'architecture nomade, adaptée au mode de vie de