Envoyée spéciale à Montpellier
Depuis vingt-cinq ans, le festival Montpellier Danse rend service à la danse contemporaine. Cette édition voit l'entrée en scène de la Septimanie, nom donné par Frêche à la région Languedoc-Roussillon. Une partie de la manifestation est consacrée aux compagnies régionales ; avec 23 compagnies, le Languedoc-Roussillon est la deuxième plaque tournante de la danse après l'Ile-de-France. C'est aussi une édition muséale où l'on retrouve des noms de la danse : Merce Cunningham, William Forsythe ou Jiri Kylian.
Tableaux. Quant à la génération 90 qui a ouvert la danse, elle est très présente. Claudia Triozzi mise sur la lumière pour effacer les contours de la danse. Son dispositif est une boîte à projection avec écran. Les lumières se succèdent pour peindre des tableaux colorés. C'est tout ce qu'on voit ; on entend la voix de la créatrice guidée par la partition d'un opéra contemporain. Opera's Shadow est un son et lumières. Nous ne sommes pas persuadés que ce genre de proposition, purement plastique comme la danse fut peut-être trop purement mouvement, aille dans le sens du danseur. Ici, il n'y en a pas. Que de l'image.
La création du Japonais Saburo Teshigawara, Kazahana, est aussi très esthétique. Ce n'est pas nouveau chez lui mais, ici, la lumière prend une importance énorme. Jouant de rideaux de pluie installés en front ou fond de scène, les éclairages sculptent l'espace, font apparaître ou disparaître les corps de danseurs. L'ouverture est somptueus