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Critique

Camping pas gratuit à la Villette.

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publié le 28 juin 2005 à 2h46

Depuis le pont qui enjambe le canal de l'Ourcq dans le parc de la Villette, un camping a éclos sur les pelouses, au pied de la Géode. La première tente pourrait être à Palavas-les-Flots : un auvent bleu et une grande baie en plastique donnent sur des tables et des chaises pliantes. La deuxième est plus insolite : une tour de contrôle d'aéroport, avec une bâche pour tarmac. Les autres, cabane en bois, igloo ou araignée métallique finissent de composer A-Tipis, une recherche architecturale, plastique et théâtrale sur le nomadisme contemporain.

L'idée a germé à Gand, en Belgique, dans les ateliers du groupe Victoria, maison de production polyvalente pour les arts du spectacle, longtemps partenaire des chorégraphes Alain Platel et Arne Sierens : proposer à une dizaine de plasticiens et compagnies de théâtre l'élaboration d'un espace autonome et amovible, abordant la thématique de l'errance humaine. Le projet européen est alors relayé par Forma, autre agence située en Angleterre, le Parc de la Villette et l'Oréol festival, une rencontre théâtrale qui investit chaque année l'île néerlandaise de Terschelling.

Au final, huit modèles sont retenus : il y a Dew Drop du plasticien belge Wouter Decorte, une armature en acier pliable et modulaire censée incarner la maison du futur. En deux coups de manivelle, les arceaux courbés comme les pâtes d'un crabe se rétractent ou se déploient. A côté trône le Fecatotaal 2005, un réseau d'égouts transportables équipé de latrines, projet du Néerlanda