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Libération
Critique

Game overlooké chez Colette

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Habillée par des créateurs, la console devient un accessoire de luxe.
publié le 2 septembre 2005 à 3h31

Pour lancer une nouveauté techno, passer par la case mode. On l'a vu au printemps avec la multiplication des housses d'iPod griffées par Dior ou Swarovski. C'est la même stratégie qu'applique Sony qui a demandé à plusieurs couturiers de rhabiller la PSP, ce qui permet au passage de «féminiser» un objet très connoté «hommes». Pour les présenter, la marque japonaise s'est offert un écrin hype. Dans les vitrines de Colette il sera possible ce week-end d'admirer ­ sans pouvoir les acheter ­ les dites housses. Stratégie subtilement perverse : ce n'est qu'à la fin octobre que les cartes Platinum pourront sortir de leurs portefeuilles. C'est la loi du genre, tous ces modèles d'étui n'existent qu'en série limitée : de la housse blanche et or d'Adidas pour hardcore gameuse ou rappeuse (70 euros) à la déclinaison californienne de Jeremy Scott (120 euros). Game overlooké pour la délirante pochette de Fendi : à 1 950 euros, vous pouvez aussi acheter une dizaine de PSP. Plus proche de la cible d'origine de la console (les ados), la marque anglaise de streetwear Marahishi présente des housses-camouflage (125 euros) du meilleur effet. Et un prototype assez bluffant d'une basket dont la semelle peut accueillir la forme oblongue du joujou numérique. Il n'est pas précisé si l'on doit se déchausser pour se connecter. Sony a également arrosé la presse d'une série de photos de «stars» (en fait, des sosies de Paris Hilton, d'Asia Argento ou de Madonna) s'affichant avec une PSP nichée dans une poc