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Libération
Critique

Musique: une console dans le jardin de l'iPod

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publié le 2 septembre 2005 à 3h31

La PSP est aussi noire que l'iPod est blanc mais la comparaison ne s'arrête pas au seul design. «La chose» de Sony prétend aussi chasser sur les terres d'Apple. Après avoir joué à Fifa 2005, regardé Spiderman 2 et consulté ses mails, il est aussi possible d'écouter de la musique sur la PSP. Problème de taille : sa capacité de mémoire ne lui permet guère de stocker plus de 250 morceaux. Une misère face aux quinze mille titres possibles avec l'iPod. La partie est donc loin d'être gagnée. Il s'est déjà écoulé près de vingt-deux millions de rectangles blancs dans le monde. Au Japon, iTunes, la plate-forme de téléchargement d'Apple, a ridiculisé Sony sur ses propres terres. Un million de chansons téléchargées le jour de son lancement, le 9 août alors que celle de Sony plafonne péniblement à cinq cent mille par mois. Pour retarder l'afflux de la concurrence, Apple a multiplié les gadgets tendant à faire de l'iPod un accessoire de la panoplie du jeune urbain. On peut désormais y stocker des images (iPhoto), le brancher sur son autoradio (iAir), ou s'en servir d'enregistreur (iTalk). Pour périodes estivales, et vu qu'il est plutôt coton de fixer un iPod à son maillot de bain, les accros peuvent fixer l'objet de leur passion à leur bras avec un brassard ou autour de leur taille grâce à une ceinture orange très jamesbondienne.

Plus sérieusement, la firme de Steve Jobs travaille dans le plus grand secret à l'extension du domaine de l'iPod, occasionnant les plus folles rumeurs, fondées o