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Libération

Quand le prêt-à-porter a fait craquer la couture

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publié le 2 septembre 2005 à 3h31

C'est assez difficile à imaginer mais il a existé un monde avant le prêt-à-porter. Un monde sans marques, sans pub, sans John Galliano, sans top models anorexiques, ni défilés en Mondiovision. Ce basculement historique, initié à la fin des années 40 et mis définitivement sur orbite durant les années 70, méritait un anniversaire. Il a été fixé, un peu arbitrairement avec le premier salon du prêt-à-porter qui eut lieu à Paris en juin 1956. Depuis, il s'en tient deux par an et celui organisé ce week-end à la porte de Versailles sera donc le centième du nom (1).

Le prêt-à-porter, c'est quoi ?

Tous ­ ou presque ­ les vêtements rentrent dans cette définition. A l'intérieur de cet immense marché, on trouve aussi bien Tati, H & M, Diesel ou Dior, même si, dans ce dernier cas, on parle de prêt-à-porter de luxe. Les marques de sport ou les vêtements professionnels en font aussi partie. Deux exceptions ? La haute couture qui propose des pièces uniques faites sur mesure pour une clientèle estimée à environ deux cents acheteuses. Et les tenues que vous découpez dans vos rideaux.

Comment faisait-on avant ?

Deux cas de figure jusqu'aux années 50. Si, comme l'immense majorité des Françaises, vous n'êtes pas richissime : vous savez coudre. Donc vous pouvez vous fabriquer un vêtement à partir d'un patron. Si vous êtes plus fortunée, vous pouvez choisir des tissus luxueux dans des grandes maisons parisiennes et les confier à votre couturière personnelle. Deuxième possibilité, votre famille apparti