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Libération

Un démarrage foudroyant

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En deux jours, il a pris la tête des ventes de la rentrée littéraire.
publié le 3 septembre 2005 à 3h31

La Possibilité d'une île est en vente depuis mardi soir. L'éditeur Fayard déclare en avoir distribué 200 000 exemplaires, et avoir déjà engagé deux réimpressions de 50 000 exemplaires chacune. Les résultats en librairie semblent à la hauteur de la mise en place.

Au Virgin Megastore des Champs Elysées (bon baromètre des librairies de grande surface), Laurent Bonnelli accuse déjà des évaluations fracassantes : «150 exemplaires le premier jour, 250 le deuxième, 130 le troisième et ça devrait remonter pendant le week end. En 17 ans je n'avais jamais vu ça pour un roman : même le Da Vinci Code ne partait qu'à 70 exemplaires par jour. La meilleure, derrière, c'est Amélie Nothomb (Acide sulfurique, Albin Michel, ndlr), et elle en est seulement à 50 par jour. Par-dessus le marché, les ventes des anciens titres de Houellebecq, en poche, ont décuplé en trois jours...»

Dans les rangs plus réservés de la librairie indépendante, où on a souvent moyennement apprécié et le livre et son lancement (avec commande imposée «à l'aveugle»), le verdict des chiffres semble aller dans le même sens. D'après le panel comparatif «Datalib» récemment mis en place avec le soutien du syndicat de la librairie française (SLF), le démarrage est foudroyant : Houellebecq a sur le champ pris la tête des ventes de la rentrée. Acide sulfurique, 2e, n'atteindrait en onze jours que 70 % des ventes obtenues en deux jours par La possibilité d'une île. Les titres suivants, Une fête en larme de Jean d'Ormesson (Laffont, 1