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Libération
Interview

«Je descends à 11 % mais je garde le contrôle»

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publié le 10 septembre 2005 à 3h37

Dix-huit mois après le rachat du Seuil et un an après une rentrée littéraire spectaculairement marquée par les ratés de Volumen, le nouvel outil de distribution du groupe, on guette beaucoup, en ce mois de septembre, les évolutions du groupe La Martinière. Entretien avec Hervé de La Martinière, son PDG.

Expliquez-nous la récente modification du capital de votre groupe ?

Nous avons procédé, en juin, à une augmentation de capital de 15 millions d'euros. C'est la deuxième étape de l'opération entamée pour couvrir l'acquisition du Seuil. La part des frères Wertheimer (via le fonds Mousse) monte de 35 % à 46 % et celle de Natexis de 9 % à plus de 14 %, tandis que la mienne redescend à 11 %. C'était prévu et, d'un point de vue décisionnel, cela ne change rien : les membres du tour de table restent les mêmes, et la confiance règne entre nous. Pour ma part, j'ai toujours le contrôle de 34 % des droits de vote, dont je n'ai d'ailleurs jamais eu à me servir.

Y a-t-il une troisième étape en vue ?

Non. Cette augmentation de capital couvre nos moyens de développement (besoins internes et acquisitions) sur cinq à dix ans. Il est temps de nous concentrer sur notre organisation. J'ai pris au printemps la présidence du Seuil, et c'est un bonheur pour moi de constater que les choses se passent désormais en bonne entente. Je suis à même d'améliorer les processus opérationnels et de faire entrer des gens tout en renouvelant ma confiance aux anciens. Nous avons un nouveau directeur commercial, Pierr