Resserré sur une dizaine de jours, au lieu de quinze, ce qui lui donne un rythme plus soutenu, le festival «le Temps d'aimer la danse» de Biarritz ne semble pas avoir su profiter de ce changement pour repenser aussi la programmation. Un peu de tout pour tout le monde n'est pas une recette qui marche à coup sûr. Un festival peut y perdre totalement son identité et sa lisibilité. De la compagnie quasi amateur au ballet plus médiatique, en passant par des troupes locales ou des travaux d'école, on ne sait vraiment sur quel pied danser. Aucun des spectacles proposés les premiers jours n'a pu en tout cas tirer son épingle du lot.
Propos flou. On passera sur le duo timide de la compagnie Elirale, de Saint-Jean-de-Luz. Rien de révoltant, ni de passionnant. Il s'agit d'amour tendre. L'ensemble catalan Gelabert-Azzopardi, lui, nous avait habitués à des propositions plus structurées, avec notamment un hommage à Gerhard Bohner. Ici, le propos est flou, dans une pièce dédiée à Erik Satie, sans doute trop anecdotique. Quant aux danses égrenées sur la musique en direct du cubain Cuarteto Timbanco, elles ne parviennent guère à faire croire que l'on pourrait se trouver dans un club popu, même si la scénographie suggère la piste de danse ouverte à tous.
On s'arrêtera encore moins sur le Cruceta Ballet Flamenco, qui tente le mélange entre flamenco et hip-hop. Sans l'un ni l'autre, ou du moins avec uniquement des pâles copies de ces deux expressions chorégraphiques, la donne est faussée. Bien qu