L'écrivain Vladimir Volkoff est mort mercredi à l'âge de 72 ans, à son domicile de Bourdeilles, en Dordogne.
Il naît à Paris le 7 novembre 1932, de parents émigrés russes ayant fui la révolution de 1917, dans la lignée du compositeur Tchaïkovski dont il est l'arrière-petit-neveu. Il fait des études de lettres classiques à la Sorbonne et obtient un doctorat de philosophie à l'université de Liège. Après sa démobilisation de la guerre d'Algérie, Volkoff part pendant dix ans aux Etats-Unis où il enseigne la littérature française et russe. A son retour, il se consacre entièrement à l'écriture. Lancé par ses premiers romans, l'Agent triple (1962) et Métro pour l'enfer (1963), il ne sera reconnu du grand public qu'en 1979 avec la parution du Retournement. Ce roman d'espionnage, mêlant information, métaphysique, théologie et intrigue romanesque, est salué pour sa singularité, de même que le Montage en 1982, pour lequel il reçoit le prix du roman de l'Académie française (institution dont il aurait aimé faire partie).
Qualifiant le communisme d'«épidémie mentale», Vladimir Volkoff s'attache dans ses romans à mettre au jour les pièges tendus par ce système à une Europe libre. Dans la même vaine, il écrit les Hommes du tsar, un pamphlet sur Lénine, Trotski et Staline. Plus éloigné de cette verve idéologique, il publia également les Humeurs de la mer, et Lawrence le Magnifique ou Lawrence Durrell et le roman relativiste, en 1984.
Profondément imprégné par une dualité entre Russie et Europe,