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Libération
Critique

Quand Bob est à la page.

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Livres. Sam Shepard et Greil Marcus en pleine littérature dylanienne.
publié le 17 septembre 2005 à 3h43
(mis à jour le 17 septembre 2005 à 3h43)

Journaux de bord, albums illustrés, commentaires, analyses, témoignages... ça tombe de tous les côtés. S'engouffrant dans la brèche, commercialement alléchante, creusée par le succès du volume I de Chronique, autobiographie romancée, la littérature dylanienne, jadis parcimonieuse, voire marginale, ne cesse désormais de se développer. Chaque jour qui passe correspondant quasiment à la parution d'un nouvel opus sur le sujet. Pas mal pour un personnage qu'on disait fini dans les années 80.

Saltimbanques. Tenu par Sam Shepard, plus connu pour ses activités de comédien, le journal de route de la Rolling Thunder Review, dont le bus sillonna la côte Est à l'automne 1975, est probablement le livre qui se rapproche le plus de l'esprit de Chronique. L'idée de Dylan consistait en fait à filmer cette tournée aux ambiances saltimbanques («de manière à en sortir quelque chose qui pourrait se situer entre les Enfants du paradis et Tirez sur le pianiste», dira Shepard), raison pour laquelle avait été fait appel au scénariste de Zabriskie Point, lui-même ancien batteur des Holy Modal Rounders. Le projet capotera plus ou moins sur le moment, avant de voir le jour, trois ans plus tard, sous l'intitulé Renaldo et Clara. Mais la chronique des événements, telle que rapportée par Sam Shepard, attentif à garder du recul, et surtout les instantanés qu'il dresse de certains participants particulièrement allumés (T-Bone Burnet, Mick Ronson, Allen Ginsberg), contribuent à alimenter la d