Menu
Libération
Critique

Marsatac se défend bien.

Article réservé aux abonnés
publié le 22 septembre 2005 à 3h47

à Marseille

«Créer un événement dans lequel on trouverait notre compte.» Tel était le voeu de Béatrice Desgranges et Dro Kildjian. Natifs de Marseille, cousins, ils ont vécu et fait la fête en Angleterre. A leur retour dans la cité natale, ils savent qu'il n'y aura plus rien de tel. Mais ont «un petit rêve». Lui journaliste, elle sortant d'une école de commerce, ils commencent dans le bénévolat. Personne ­ à part eux ­ n'y croit vraiment. En 1999, Marsatac débute avec une subvention municipale de 40 000 francs (6 000 euros) et la scène hip-hop locale. Le festival pèse aujourd'hui, à sa septième édition, 400 000 euros de budget et brille comme une étoile dans un paysage musical phocéen souvent déprimé.

Tempête. Pourtant, même les éléments se sont révoltés. En 2002, sur l'île du Frioul, à l'hôpital Caroline, une tempête oblige à rapatrier d'urgence 3 000 personnes et à tout arrêter. Le festival n'a duré que quatre heures, au lieu de quatorze. En 2003, la municipalité promet le Palais Longchamp, avant de déplacer le festival inopinément au J4, près du Vieux Port. En 2005, tout s'annonce bien, une certaine maturité ; mais catastrophe, le Dock des Suds brûle, le 6 septembre. Il devait accueillir les deux grosses soirées. Il faut se rabattre sur des chapiteaux montés sur le J4. Grâce à une grosse mobilisation, Marsatac 2005 a lieu, «encore une édition collector», soupirent les organisateurs. Il coûtera 180 000 euros de plus que prévu, près de 50 % d'augmentation.

Marsatac ne sait pas