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Libération
Critique

Maurice Pialat en complet 11 pièces

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publié le 23 septembre 2005 à 3h48

On ne l'attendait plus. Avec près d'un an de retard sur la date prévue, le deuxième volume de l'intégrale Maurice Pialat en DVD sort enfin cette semaine. Mais il sera beaucoup pardonné à Gaumont Vidéo pour cette gestion erratique des délais, tant le travail éditorial dépasse en intensité celui, pourtant déjà remarquable, effectué sur le premier volume (Libération du 26 mars 2004). «Nous sommes allés encore plus loin dans la recherche de l'exhaustivité», assure Serge Toubiana, directeur de la Cinémathèque française et «superviseur» de cette collection. L'architecture des DVD n'a pas bougé : une préface sous forme d'entretien avec une ou deux figures clés de chaque film (Nathalie Baye pour la Gueule ouverte ; Patrick Grandperret, alors assistant réalisateur, et Arlette Langmann, monteuse, pour Passe ton bac d'abord, etc.) et des bonus copieux mais sans analyse de séquence ni commentaire esthétique. «Le DVD n'est pas un support critique, mais d'accompagnement d'une oeuvre, argumente Serge Toubiana. Ce qui manque le plus dans le discours sur le cinéma, c'est : comment ça se fabrique, avec quels matériaux, avec quelles procédures. Et les meilleurs interlocuteurs sont ceux qui ont travaillé sur les films, qu'ils soient encore vivants ­ et on les interroge sur leurs souvenirs de tournage ­, ou disparus ­ et on cherche des documents d'archives.» Après visionnage, voici trois bonnes raisons d'investir dans ce copieux coffret.

1) Comprendre Pialat au travail. «Ça fait cinq heures que j