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Libération

Come-back de la comédie à Saint-Sébastien.

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Retour sur la 53e édition du Festival de cinéma basque, également marquée par des performances d'acteurs.
publié le 26 septembre 2005 à 3h50

Saint-Sébastien envoyé spécial

La 53e édition du Festival de Saint-Sébastien (qui s'est achevée samedi) a affirmé deux grandes tendances : le retour de la comédie (inattendu dans un festival international) et l'importance donnée aux grands acteurs. Ces inclinations se sont manifestées clairement dès les premières heures de la compétition, dès la projection de A Cock and Bull Story ­ que l'on pourrait traduire par «Une histoire de coq et de taureau», bien qu'il soit plus juste de le retranscrire par «Une histoire de bite et de taureau». Avec ce détour par Tristam Shandy, le roman délirant de Lawrence Sterne, Michael Winterbottom a surpris son monde. Lui qui restait sur le pitoyable Nine Songs, a réalisé ici une comédie cocasse autour d'une histoire réputée infilmable. «Je n'ai pas adapté le chef-d'oeuvre de Sterne. Il m'a simplement permis de multiplier les digressions», expliquait le réalisateur devant la presse. Et c'est ainsi qu'il mêle l'adaptation du roman et le making of du film en chantier, enchaînant les scènes cocasses in et off, le maquillage où l'acteur Steve Coogan se fait poser en postiche le nez cassé de Shandy, s'embourbe dans une rivalité sans fin avec son collègue Rob Bryden et affronte des histoires de cul à tiroir.

Autre comédie qui fit événement : Je ne suis pas là pour être aimé de Stéphane Brizé. On y suit un huissier à un moment délicat de sa vie. Ce quinquagénaire doit faire attention à son régime et se mettre un peu à l'exercice. Monter les escaliers de