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Libération
Critique

Les centres culturels, des bouts du monde.

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Paris accueille 154 manifestations pour la quatrième Semaine des cultures étrangères.
publié le 26 septembre 2005 à 3h50

Elle veille sur l'une des plus agréables maisons du Marais et se décrit comme une «Parisienne heureuse». Lui est un ancien spécialiste de la physique des particules qui, depuis le fond d'une cour du Xe arrondissement, défend désormais une identité menacée. Elle, Annika Levin, est directrice du centre culturel suédois où, bon an mal an, 100 000 personnes défilent pour un bain de lumière et de couleurs. Lui, Kendal Nezan, est président de l'Institut kurde, base arrière des langues et culture d'une diaspora de 850 000 personnes en Europe. L'une et l'autre, chacun à sa manière, entretiennent un morceau du large arc-en-ciel de cultures qui se déploie à Paris : avec une quarantaine de centres culturels étrangers, la capitale française est la ville du monde qui en compte le plus. Héritage d'un temps où Paris était le phare des arts.

«Amour constant». Chaque année depuis 2002, ces petites institutions unissent leurs forces pendant une semaine pour composer un bouquet commun. Pour cette quatrième édition, ce sont 154 manifestations (expositions, projections, concerts, lectures) qui sont dispersées à travers la ville et réunies sous une bannière commune : «Etrangement proche». L'initiateur, le Canadien Robert Desbiens, a disparu l'hiver dernier à l'âge de 58 ans, mais d'autres mains ont repris le flambeau. Ce bel exemple de promotion de la diversité culturelle, thème cher à la France depuis quelque temps, est soutenu par les pouvoirs publics et la Ville de Paris.

Annika Levin, 50 ans, e