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Libération

L'archéologie cherche à refaire surface

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Un colloque réunit aujourd'hui à Paris une profession qui se sent menacée.
publié le 30 septembre 2005 à 3h53

Les archéologues revêtiront-ils de nouveau le costume d'irréductibles Gaulois pour interpeller le ministre de la Culture à chacun de ses déplacements, comme en 2003, quand ils luttaient contre une réforme de leur secteur ? Rien ne semble jamais acquis dans le domaine de l'archéologie préventive en France, qui bouillonne sous un calme apparent et frôle la crise une fois de plus : trois inspections générales en trois ans, une nouvelle mission interministérielle, une nouvelle loi en 2001 déjà modifiée deux fois et des rapports parlementaires peu avenants. Un congrès international (1), qui démarre aujourd'hui à Paris pour deux jours, va rappeler comment le secteur s'est développé depuis vingt ans.

Trésors et bulldozer. Les grands travaux ont explosé ces dernières décennies et les fouilles de sauvetage, obligatoires, permettent de s'assurer que l'on n'enterre pas des trésors à coups de bulldozer. Depuis la loi de janvier 2001, l'archéologie préventive est dotée d'un statut légal : selon le principe «pollueur-payeur», l'aménageur qui entreprend des travaux doit payer une redevance qui finance les fouilles réalisées par un établissement public, l'Inrap (2).

Mais les aménageurs, souvent des collectivités locales, n'apprécient pas de voir la facture s'envoler parce que des ruines gallo-romaines se trouvent sous le futur parking. Tous adorent l'archéologie mais souffrent du syndrome «not in my backyard». Et les rapports parlementaires se succèdent pour pointer ce qui ne va pas. Le derni