Le Festival Emergences retrouve ce week-end son quartier général à la Maison de la Villette transformée en cabinet de curiosités technos jusqu'à dimanche à l'aube. Bric-à-brac d'installations, de performances et concerts mutants, des ficus qui crient leur stress, des hamacs sonores vibromassants, des mini-concerts acoustiques pour une personne et autres bizarreries à expérimenter entre deux performances. Ce soir, les amateurs d'expériences déviantes sont conviés à une spéciale «Electro Freaks», avec cinéma interactif où le public doit hurler de peur, crier, mâcher des bonbons, faire des vocalises pour agir sur les films (slapstick, film d'horreur, docu...) à l'écran. Les furry madrilènes Grabba Grabba Tape, teigneux animaux aux poils blancs et à la peau rose déverseront leur noise pop synthétique précédée par les bûcherons du son Owl Project.
Camping. Le Projet Hibou, littéralement, rassemble Simon Blackmore et Antony Hall, deux artistes de Manchester, branchés science et technologie, qui passent leur temps à inventer toutes sortes de machines. Un soir, alors qu'ils font du camping dans la forêt, ils allument un feu, dégainent leur sampleur et s'amusent à communiquer avec les oiseaux de nuit en mimant leurs ululements. Le Owl Project est né à la suite de cette cession nocturne de 1998. Les deux comparses retournent dans la forêt, tailladent un tronc à terre et ramènent des rondins avec l'idée d'en faire une sorte de laptop : «On s'est dit qu'on pourrait créer notre propre sty