Jesse James contre Frankenstein, l'Attaque des crabes géants, le Masque infernal contre la panthère du kung-fu... Voici quelques-uns des 200 titres que propose Bach Films, petit éditeur parisien créé en mars 2003 qui revendique avec fierté le titre de «décalé». Son créneau : la série B ou Z en tous genres, à prix cassés : 7 euros le DVD, 12 euros au maximum. Des tarifs hard-discount qui permettent à Bach Films de draguer aussi bien les cinéphiles amateurs de bizarre que le grand public «qui peut ainsi prendre le risque d'acheter des films inconnus sans se ruiner», explique Olivier Bach, patron-fondateur de la société.
Comment commercialiser des DVD à un prix aussi bas ? En payant le moins de droits d'exploitation possibles, voire pas de droits du tout : nombre de films édités par Bach Films sont tombés dans le domaine public. Et, pour les autres, la firme profite de son statut de quasi-monopole dans la niche du cinéma bis pour limiter les frais. «Quand, rarement, on se retrouve en concurrence, en général, on laisse tomber», précise Olivier Bach. Qui préfère insister sur son partenariat avec Roger Corman, «mon idole» , dont il propose déjà sept titres de la filmographie, aussi abondante que fauchée. «J'ai lancé Bach Films avec la Petite Boutique des horreurs, qui était libre des droits. De nombreux titres de Corman sont dans le domaine public parce qu'à une époque, ses boîtes de production déposaient le bilan si rapidement qu'il n'avait même pas le temps de "copyrighter" se