"Designer britannique excentrique, ex-rocker et soudeur de métal au départ, Tom Dixon, né en 1959, est l'auteur de la lampe en plastique Jack Light pour son entreprise Enrolounge et de la S Chair chez Cappellini, il revivifie aussi la maison Artek d'Helsinki. Parallèlement, il travaille chez Habitat depuis 1988, et est directeur de toute la création depuis 1999.
A quoi ressemblait Habitat quand vous êtes arrivé?
Il y avait deux bureaux de style, un français, l'autre anglais, c'était très compliqué. J'ai trouvé 6 designers démoralisés à Londres, ils n'avaient même pas d'ordinateurs. C'était très primitif. Tout le bureau de style a été regroupé à Londres et compte 8 personnes aujourd'hui.
Quelle a été votre ambition?
Habitat n'innovait plus. C'est pourquoi, en 1999, j'ai lancé la collection «Légendes du XXe siècle», des rééditions de Pierre Paulin, d'Achille Castiglioni ou d'Anna Castelli-Ferreri par exemple, des grands créateurs des années 60. Avec eux, cela permettait de resituer les origines de l'histoire. Et ces pièces sont entrées chez les gens. Pour attirer des designers indépendants, j'ai créé les royalties pour qu'ils puissent être rémunérés comme par les autres entreprises. J'ai beaucoup voyagé pour trouver de nouveaux produits. Je fais travailler de nouveaux designers comme Marc Newson, Ronan et Erwan Bouroullec, Tord Boontje...
Et l'identité d'Habitat?
Habitat n'est ni le premier prix comme Ikea, ni le design très cher des spécialistes. La marque est destinée à des gens q