New York de notre correspondant
Marre de se tartiner de produits de beauté, de se teindre les cheveux et de ne songer qu'à son apparence physique ? Chez certains hommes, on peut comprendre que ça devienne lassant. En un mot, marre d'être un metrosexuel ? Ça tombe bien : Marian Salzman, l'Américaine qui a popularisé le concept incarné par David Beckham, revient avec une nouveauté : désormais, soyons übersexuels. Petite explication de la «chercheuse de tendances» : «L'un ne remplace par l'autre, il s'agit d'une convergence. Le désir de mode et d'esthétique va subsister. Mais l'homme se tourne un peu moins vers lui-même et un peu plus vers les autres. Il devient plus fort.» Autrement dit : un peu plus viril mais pas macho. L'übersexuel est décrit dans le livre que Marian Salzman vient de publier aux Etats-Unis, avec deux coauteurs (1). Nouvelles incarnations du phénomène : Arnold Schwarzenegger (qui a «une femme elle aussi très forte»), le metteur en scène Guy Ritchie (accessoirement mari de Madonna) ou l'acteur George Clooney. Et puis, il y a ceux qui sont en transition entre «metro» et «über» : David Beckham, moins «joli garçon» qu'avant, ou Brad Pitt, qui, en passant des bras de Jennifer Aniston à ceux d'Angelina Jolie, est devenu «plus dur». Ou encore Tony Blair, dont la volonté est d'être «moins émotionnel».
Rendre visite à Marian Salzman ne conduit pas dans l'antre obscur d'une sociologue besogneuse mais dans les bureaux paysagers d'une grande agence de publicité new-yorkai