Francesca a 80 ans. Récemment, une femme qu'elle ne connaissait pas lui a demandé son âge. A la réponse, son interlocutrice s'est dit que Francesca avait fait un lifting. A tort. Car après une opération pas très heureuse des paupières, Francesca a décidé qu'elle ne toucherait plus à la chirurgie esthétique. Pourtant, son paraître lui importe et s'en occuper lui procure du plaisir. Elle est mince, sportive. Et quelquefois cynique : «Nous sommes dans une société où nous ne pouvons pas paraître ce que nous sommes vraiment. Si on a l'air trop vieux, on fait fuir les gens.» Il y a deux ans, lorsqu'elle a commencé à faire des séances de laser, Francesca s'est dit que si cela ne lui faisait pas de bien, au moins cela ne lui ferait pas de mal. Elle voulait récupérer l'ovale de son visage. «Le médecin m'a conseillé la chirurgie. Il pensait qu'à ce stade les lasers ne pouvaient pas grand-chose. Pourtant, je dois dire qu'en deux ans, j'observe un vrai mieux.»
Francesca a donc eu recours à la médecine esthétique, une discipline qui existe officiellement depuis une vingtaine d'années (1) et qui connaît un véritable essor depuis l'apparition du Botox. Aux Etats-Unis, pays toujours précurseur en la matière, on observe un léger déclin du lifting au profit des séances de médecine esthétique (collagène, Botox...). Ses résultats sont moins spectaculaires que ceux de la chirurgie, mais les interventions sont plus légères, moins coûteuses (2) et ne nécessitent pas d'immobilisation. En revanche, l