Mauricio Dias, 41 ans, est né à Rio de Janeiro, Walter Riedweg, 50 ans, à Lucerne (Suisse). Ils se sont associés il y a douze ans. Leur méthode est anthropologique. Ils s'immergent dans un milieu social et en tirent ensuite un certain nombre d'oeuvres en général des vidéos. Le résultat s'éloigne de l'anthropologie pour rejoindre le regard sociologique et, parfois, révéler une sympathie pour les sujets étudiés, qui n'a plus grand-chose à voir avec un protocole scientifique.
A Paris, ils se sont rapprochés d'élèves du collège Claude-Chappe, près du Plateau, qui accueille leur exposition. Ceux-ci se retrouvent finalement photographiés sur la façade du bâtiment, en train de marcher en funambules sur la barrière du trottoir. Comment ne pas y voir l'image de leur situation scolaire précaire ? Le symbole est facile à déchiffrer mais faible ; il ne dépasse pas le stade du constat social.
Une autre oeuvre inédite souffre du même prêchi-prêcha. Flesh (Chair) présente en vis-à-vis deux projections montrant la découpe d'agneaux, d'un côté dans un pays musulman et, de l'autre, dans un abattoir industriel. Choc des cultures sur fond de Boeuf écorché de Rembrandt, la démonstration ne brille pas par sa subtilité.
Tragi-comique. A contrario, un petit film (quatre minutes) comme Os Raimundo, os Severinos e os Franciscos évite la lourdeur des bonnes intentions par l'humour. Dans une pièce exiguë, faisant office de salon, salle à manger et cuisine, entrent un par un des hommes qui ne s'adressent