Hornu (Belgique) envoyée spéciale
Si la commissaire de l'exposition, Lise Coirier, n'avait pas évoqué la question du «design belge», peut-être que l'exposition «Label-design. be», présentée au Grand-Hornu Images (Belgique), n'aurait pas été scrutée à l'aune de l'identité nationale. Dans l'histoire du design s'élèvent certes des mouvements portés par des pays précis. En Allemagne, le Bauhaus dans les années 20, l'école d'Ulm dans les années 50-60. L'influence des Américains dans les années 50, Charles et Ray Eames en tête, est patente. On ne peut pas nier la spécificité du design scandinave. Et les mouvements radicaux nés en Italie des années 60 aux années 80 ont nourri nombre de débats critiques. Dans les années 90, les Néerlandais se sont particulièrement manifestés autour du collectif Droog Design.
Trois régions. Mais y aurait-il aujourd'hui un jeune design belge ? L'exposition «Label-design. be» évoque la question mais n'y répond pas. D'abord en ne restituant aucune filiation avec l'histoire du design de la Belgique, riche de ses ensembliers, des pionniers Victor Horta et Henry van Velde, de l'influence scandinave, d'une modernité portée par le Design Centre de Bruxelles. En n'exposant pas non plus la pépinière de designers contemporains insolites, dont les recherches souvent humoristiques vivifient le salon de Milan ou la Biennale de Saint-Etienne.
Le choix est autre. «Dans ce site patrimonial industriel du Grand-Hornu, explique Lise Coirier, nous exposons 350 créations de