La semaine dernière, juste avant Clichy-sous-Bois, Libération chroniquait les Histoires extraordinaires d'un jeune de banlieue, le dernier album de Disiz La Peste. L'auteur de l'article, Stéphanie Binet, insistait sur sa technique fétiche d'écriture : le «rap fiction». Dans le titre Inspecteur Disiz, par exemple, l'auteur-rappeur nous bombarde en 2024, «sous la VIIIe République». Tel un facétieux Blade Runner, il se met dans la peau d'un flic du futur. L'inspecteur est chargé d'arrêter les «faux MC», de traquer les contrefaçons de «bling bling», de vérifier les vêtements de marque rebaptisés «caillera-wear» et de confisquer les boîtes à rythmes non homologuées. Un vrai programme. Mais le clou de cet exercice d'anticipation sociale reste le gros remaniement politique que Disiz rêve et réalise ! à la tête de l'exécutif français. Tel un funky Jean-Louis Bianco sur le perron-dancefloor de l'Elysée, il annonce la litanie des nominations dont la principale : «Joey Starr vient d'être élu président d'la république (Represeent !).» La valse à la tête de l'Etat se mue en quasi-révolution. Visez plutôt. La très burnée Diam's («laisse moi kiffer la vibe») expulse Donnedieu de Vabres du ministère de la Culture. ça va saigner. Rohff prend les fonctions actuellement occupées par Michèle Alliot-Marie à la Défense. Tandis que les qualités animales du Rat Luciano le propulsent à l'Agriculture (grippe à bières à prévoir). Enfin, François Hollande se fait manifestement dégommer par MC J
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