Menu
Libération
Interview

Une vision objective du grand bazar

Article réservé aux abonnés
publié le 4 novembre 2005 à 4h24

Jean-Luc Fromental, 55 ans, journaliste, scénariste, auteur, a signé son premier papier dans Métal hurlant en 1980 dans un article collectif consacré aux soucoupes volantes. Il dirige aujourd'hui la collection Graphic chez Denoël (entre autres : Robert Crumb, Kim Deitch, Nikolaï Maslov, Chantal Montellier, David Rees, Joann Sfar...) qui, vingt-cinq ans plus tard, édite le recueil de Gilles Poussin et Christian Marmonnier. Il raconte comment ce livre a vu le jour. Une aventure presque aussi riche et tumultueuse que celle du magazine.

Comment avez-vous été amené à éditer ce livre ?

C'est une histoire curieuse. Il y a deux ans et demi, trois ans, je croise Gilles Poussin et Christian Marmonnier qui m'invitent à leur émission sur Radio libertaire. Ils voulaient m'interviewer pour un projet de livre sur l'aventure de Métal hurlant. A ce moment, ils étaient déjà très avancés dans leur travail. Leur idée était de publier un recueil de témoignages chez PLG (Plein la gueule...), un éditeur qui fait du bon boulot mais qui reste très confidentiel. Considérant l'audience et l'histoire de Métal, je trouvais que c'était dommage. Je les ai mis en relation avec Laurent Cholet, chez Denoël, qui a signé avec eux. Et, quand ce dernier est parti chez Flammarion, j'ai repris l'ensemble en y ajoutant la partie illustrative.

Cet enchevêtrement d'interviews de tous ceux qui ont fait Métal était la structure initiale du livre ?

Absolument. Dans les textes, il y a des hommages, des anecdotes et des règle