La jeune scène française a bonne mine et le prouve. Ce soir, le prix Constantin, qui lui est dédié, prend ses aises sur la scène de l'Olympia (lire page 34). Jeudi dernier, c'est le festival des Inrocks qui, dans une Cigale béate, hébergeait le Fair à travers trois concerts : le solide espoir Joseph d'Anvers, l'astucieux Alexis HK et les formidables Dionysos qui, une fois de plus, ont démontré des capacités scéniques hors du commun.
Créé en 1989, le Fair, acronyme (oublié) de Fonds d'action et d'initiative rock, a pour but «le soutien et l'aide au démarrage de carrière d'artistes ou de groupes musicaux résidant en France». Diverses institutions le soutiennent, dont le ministère de la Culture et de la Communication. Chaque année, quinze élus, parrainés par autant de professionnels (programmateurs, producteurs de spectacles...), bénéficient d'une aide financière et juridique et de la publication d'un CD promotionnel. IAM, Katerine, M, Louise Attaque ont fait partie des précédentes promos qui, dans leur saine singularité, constituent toujours des baromètres fiables et sérieux de la production hexagonale du moment.
Relayé par plusieurs médias (Ferarock, Ouï FM, les Inrockuptibles, MCM et Libération), le plateau 2006 se distingue géographiquement par le fait que Paris et Nantes réunis fournissent plus de la moitié du contingent. Les deux tiers des compositions assument leur langue d'origine.
Pour ce qui est du contenu, rock, rap, electro et chanson («pas chantée» en ce qui concerne