La voix menue, depuis Aix où le chanteur emménage, dit trois fois «Rit», avant réception («Ah, Rit !»). Les e-mails aussi peinent à passer. Tact et cadence mineure, le grand ami aux yeux et cheveux clairs de Caroline, institutrice avec qui il vit depuis trois ans «dans le péché» et qui inspire la Goutte d'eau, répond à la curiosité.
Votre genre musical, en fait ?
De la chanson. Tout est chanson finalement, seul le support change, selon l'humeur.
Vos modèles : Belafonte, Paul Simon... ?
Je n'ai pas vraiment de modèle. Plutôt des gens dont la musique m'a touché. S'il faut des noms, ce seraient plus Renaud pour les mots, Bob Marley pour les mélodies, Georges Brassens pour la poésie.
Le reggae, le blues, le folk mais pas la bossa...
Non, accords trop compliqués. Mais pourquoi pas...
Votre favori, sur l'album ?
La Goutte d'eau. C'est ma seule chanson où je ne trouve pas de défaut quand je la joue. Il y a toujours un mot, ou autre chose, qui me déplaît avec le temps. Sur ce disque plus encore, où j'ai tout écrit d'un jet.
Sans tambour ni trompette : au propre et au figuré ?
Les deux. Je voulais faire un disque très épuré, presque guitare-chant. Chaque fois que je me creusais la tête pour trouver un titre, j'avais cette phrase qui me revenait, au loin... Au début, je la voyais comme l'idée d'un titre, puis «clic», je me suis dit : c'est le titre.
Qu'est-ce qui vous plaît, dans le dépouillement ?
J'ai lu un jour une phrase de Brassens qui disait à peu près : «Quand je joue de la guitare pour