En une paire d'années, Onedotzero a bâti sa réputation internationale de défricheur d'images hybrides toujours plus dingues. Le festival londonien a essaimé partout (de Tokyo à Berlin en passant par Paris), squattant les plus grosses manifestations de courts métrages, apportant aux plus arty la petite touche pointue qui leur manquait, labourant en tous sens une scène de plus en plus repérée, à base de clips, d'animations, d'images de synthèse et d'expérimentations visuelles numériques. Les DVD accompagnant les festivals s'enquillent et ne se ressemblent pas : tandis que le dvd3 sort tout juste en France, reprenant une sélection des meilleurs films du festival 2004, le dvd4, paru en Grande-Bretagne et à se procurer d'urgence (1), propose la première compil absolument définitive (rien que des chefs-d'oeuvre) des deux dernières années.
On y retrouve l'invraisemblable Fast Film (Virgil Widrich) et son collage-montage ébouriffant de 65 000 photocopies animées de l'histoire du cinéma ou comment mettre en scène Gary Cooper, Godzilla et Zorro dans une seule et même fiction. Les images léchées et ralenties à la perfection, limite malsaines, de l'australien We Have Decided Not to Die suivent le feuilletage sépia d'Obras, immense plan-séquence du Français Hendrick Dussolier sur la disparition d'un quartier popu barcelonais. Acides ou purement visuels, musicaux (le magnifique Electronic Performers sur la bande-son d'Air) ou poétiques (Catwalk du Japonais Kitada Shin), ces 20 films cour