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Libération
Critique

CYHSY franchit le mur du son

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Sensation des Transmusicales de Rennes, les New-Yorkais de Clap Your Hands Say Yeah, au succès foudroyant.
publié le 8 décembre 2005 à 4h52

La légende veut que Clap Your Hands Say Yeah ait vendu près de 10 000 exemplaires de son premier disque aux Etats-Unis, avant même sa sortie officielle. L'histoire raconte encore que les cinq membres du groupe, enfermés dans un studio de fortune de la banlieue de New York, ont accouché des douze titres de l'album en quelques jours, en ont gravé une centaine (destinés à la famille et aux amis) avant de devoir, face à l'exponentielle demande, remettre en route la machine à copies. A 10 dollars le CD à la fin des concerts, les bénéfices sont substantiels. Mais ne sauraient faire tourner la tête de ces vieux ados qui semblent bien plus habités par le football et le rock que par les grosses voitures et les piscines.

Au panthéon des fulgurances médiatiques, CYHSY succède de quelques mois au rouleau compresseur Arcade Fire. A quelque chose près, le chemin emprunté par les New-Yorkais est identique à celui suivi par la clique de Montréal : une bande de copains jouant du rock, des concerts énergétiques bientôt saisis et retransmis sur le Net, une réputation folle acquise en quelques semaines sur la plupart des blogs et webzines influents, puis la reconnaissance par la presse anglo-saxonne, toujours prompte à sauter sur le dernier groupe venu pour en faire une icône, surtout s'il arbore un nom de scène à coucher dehors.

Rumeur. Une mise en orbite foudroyante qui semble étonner Lee Sargent, 28 ans, et Robbie Guertin, 26 ans, tous deux guitaristes, rencontrés en septembre à New York dans