Il faut d'abord décrocher la saucisse et l'accrocher à la corne de cerf pour que le chien fasse tourner la roue dans le sens opposé. Le ventilateur provoque un courant d'air qui fera voler le chapeau du Martien empâté. Faire diversion en poussant l'antenne, trouver le bouton rouge pour libérer le héros, capturé par une bulle gluante. Après le succès de Samorost 1 (un mot qui signifie en tchèque : quelqu'un qui grandit tout seul), Amanita Design, petit studio de Brno spécialisé dans l'animation Flash et le webdesign, met en ligne cette suite, deux fois plus longue, deux fois plus sioux et toujours aussi délicieusement poétique. Samorost 1 et 2 sont de petites aventures interactives, un enchaînement de tableaux animés à cliquer. Leur charme tient à la fois à la beauté des décors, mi-végétal, mi-minéral, peuplé de petites créatures fantaisistes, et à la qualité des énigmes, rigolotes et tordues.
Pas d'indices, le joueur doit procéder de manière intuitive, tester, observer les réactions, trouver les bonnes combinaisons pour passer au décor suivant, ce qui vaut quelques arrachages de cheveux et des appels désespérés à l'aide dans le forum consacré. Le joueur prend autant de plaisir à trouver les clés de ce petit monde enchanté qu'à découvrir ses décors successifs : un univers ligneux décalé, qui combine paysages insolites, au rendu photoréaliste, une nature (mousse, bois, écorce, racine, souches aux formes bizarres) revisitée dans des collages inventifs, doublée d'une jolie animat