Correspondance à Los Angeles
«Personne n'a mieux compris la pop que Bert Berns.» L'année se termine sur un Bang pour Bert Berns, comme elle s'est achevée le 30 décembre 1967 lorsqu'il s'est écroulé d'une crise cardiaque à 39 ans : Doug Morris qu'on supposerait pourtant avoir d'autres chats à fouetter, comme dirigeant du planétaire Universal Music Group s'est fendu d'un disque rendant hommage au talent versatile de Berns. Morris a connu Bert Berns grouillot, quand celui-ci travaillait encore chez Robert Mellin Music, à deux pas du fameux Brill Building où se faisait le business musical new-yorkais.
The Heart and Soul of Bert Berns rassemble pas mal de ses succès soul, des plus connus (ceux de Solomon Burke) aux orgiaques mais moins appréciés Cry to Me de Garnet Mimms ou Are You Lonely for me Baby du majestueux Freddy Scott, Piece of My Heart d'Erma Franklin tous tubes rendus célébrissimes plus tard par Otis Redding, Janis Joplin, Mick Jagger, Ron Wood (Am I Grooving You ?), Led Zeppelin ou même les Blues Brothers (Everybody Needs Somebody to Love). En dehors du label Atlantic, Berns a écrit (parfois avec Bill Medley) des choses comme Twist and Shout pour les Isley Brothers, Tell Him pour les Exciters (le tube de Cloclo) et le I Want Candy des Strangeloves, coqueluche de tous les jeunes gens modernes, de «Tarantinul» à Bow Wow Wow.
Berns était un jeune dur du Bronx que ses parents avaient placé en orphelinat pour mieux s'occuper de leurs ateliers de confection. Il fréquenta