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Libération
Critique

«Adieu» à revoir

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publié le 6 janvier 2006 à 20h00

L'année DVD débute sous le signe de l'exigence. Adieu est un film touffu, difficile sinon hermétique, peut-être trop long. Mais également une oeuvre d'une richesse esthétique et thématique peu commune, où l'émotion tutoie parfois les sommets. Une confrontation tantôt harmonieuse, tantôt conflictuelle de l'image et des sons en un bouillonnement créatif qui fait le pari de fusionner fiction et documentaire, littérature et cinéma, odyssée tragique d'un immigré clandestin et douleur ravageuse d'une famille en deuil. Les suppléments rassemblés par Arte Vidéo se montrent à la hauteur de ce film hors normes. Dans un entretien déjà diffusé dans le magazine Court-circuit, Arnaud des Pallières fait part d'influences plutôt surprenantes : on attendait l'évocation de Hans Jürgen Syberberg dont le travail sur «l'hétérogénéité des éléments» et «la question de l'histoire» préfigure l'oeuvre d'Arnaud des Pallières, beaucoup moins la citation du Christine de John Carpenter comme source d'inspiration de la première séquence d'Adieu ! Dans ce même bonus, le cinéaste compare la littérature à «un paysage libre de droits» où, tel «un chasseur-cueilleur», il aime piocher de «la matière» pour ses films. Confirmation dans le court métrage les Choses rouges, essai filmé sur le travail et la banlieue basé sur des textes d'Olivier Cadiot, de Jean-Louis Schefer et... des contes d'Andersen. Pour parachever cette édition, Arnaud des Pallières a demandé à sept personnalités, critiques (Jean Douchet, Jacque