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Libération
Enquête

Guerre de salons

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publié le 6 janvier 2006 à 20h00

La mode a ses défilés saisonniers ; pour faire parader les innovations de ses créateurs, le design mise, en janvier, sur deux foires parisiennes essentielles : le Salon du meuble et Maison & Objet. Cette double offre est une exception très française, puisque l'Italie (avec Milan) ou l'Allemagne (avec Cologne) ne disposent que d'un seul grand salon. Il y a encore cinq ans, les deux manifestations hexagonales se tenaient à peu près aux mêmes dates et cette proximité créait un pont entre deux domaines liés à l'art d'habiter. Mais cette année, la première se déroule du 5 au 9 janvier au Parc des expositions de la Porte de Versailles, la seconde en fin de mois, du 27 au 31 janvier, à Villepinte. Un grand écart de calendrier qui ne fait qu'accentuer la rivalité entre deux salons aux histoires et identités esthétiques très différentes.

Devantures esthétiques

A Maison & Objet, grand bazar transversal, cosmopolite et «attracteur de désir», pullulent les coquets emballages des stylistes. Et les diktats éphémères des tendances régentés par l'agence Nelly Rody qui prône en 2006 la «newsstalgie». On baignera aussi dans le «kitsch chic de Mimile et Mauricette», les thèmes «Paradise» et «Atlantide», le nomadisme... L'espace dédié au contemporain, «Now Design à vivre», entre les grandes marques Baccarat et Edra guest-stars, permet à de toutes petites entreprises d'émerger. Ce mini-salon dans la foire, scénographié toujours avec limpidité par l'architecte Philippe Boisselier, fera aussi découv