Menu
Libération
Enquête

Les petites à pas de géants

Article réservé aux abonnés
Jeux vidéo/ consoles. Les ventes des deux consoles portables, sorties en 2005, ont explosé à Noël. Et, pendant que la DS étoffe son catalogue de jeux, la PSP joue la pluridisciplinarité, offrant films, guides touristiques et bientôt la télé.
publié le 20 janvier 2006 à 20h06
(mis à jour le 20 janvier 2006 à 20h06)

C'est probablement ça, la magie de Noël. Pour la première fois sans doute de l'histoire du jeu vidéo, un titre récent se vend en France plus cher d'occasion que neuf. Sur un site d'enchères, il fallait récemment débourser plus de 90 euros pour acquérir un exemplaire de Nintendogs, vendu 40 euros à l'état neuf. Rupture de stock. Aujourd'hui encore, il n'est pas simple de se procurer une des trois versions du jeu. Et le succès vaut autant pour le toutou virtuel que pour sa console : sur les 800 000 DS vendues jusqu'ici en France, plus de 300 000 aboient. «Avant Nintendogs, tout le monde pensait que la PSP de Sony écraserait la DS, se souvient Mathieu Minel, responsable Marketing de Nintendo France. Mais les faits parlent d'eux-mêmes. Le jeu le plus vendu au Japon en 2005 est Animal Crossing Wild World sur DS, pourtant sorti fin novembre.» Cinq autres titres pour DS trustent les dix premières places (la quatrième pour Nintendogs), le premier titre PSP arrivant à la 40e position avec Everybody's Golf.

Difficile d'analyser cette déferlante autrement qu'en répétant un adage qui ne s'est jamais aussi bien vérifié : ce sont les jeux qui font le succès d'une console. «Nintendo est vraiment dans cette logique, ajoute Mathieu Minel. On crée nos consoles pour pouvoir développer nos concepts de jeux.» Ce qui expliquerait la prédominance des jeux Nintendo sur les consoles du constructeur (cinq des six jeux du top 10 japonais) ? «Pour la DS, cette prédominance vient plutôt de la frilosité