Par ici, sur le stand du Design Lab au Salon du meuble, elle exposait une couche de jardin rampante, Spring. Par là, à la galerie Ozone, une lampe néon transformée en feu de dentelle peinte. Cette semaine, elle participe à l'exposition collective «All Over». Mathilde Brétillot, longtemps connue à travers le duo Brétillot & Valette, se réaffirme en solitaire. C'est surtout en décembre que l'on avait remarqué son réjouissant travail sur les colliers. Ciel, des bijoux !
«Je souhaitais faire un cadeau à une amie qui ne porte jamais de bijou, explique Mathilde Brétillot. Je me suis mise à lui dessiner un collier, en essayant de raconter autre chose, autour du corps.» Ainsi est née la collection «Vermeil» qu'elle a présentée à la galerie En attendant les barbares. Brétillot casse la typologie classique de cette parure, qui a coutume de pendre autour du cou. Ici, pas de fermoir, un fil rigide dont le dessin évoque la calligraphie avec des pleins et des déliés. Les pièces font du corps à corps avec le buste, dessinent différents décolletés, ou un dos nu plongeant. Quand ils ne sont pas portés, ces objets deviennent énigmatiques, instables. Ils sont en vermeil, c'est-à-dire en argent recouvert d'or légèrement rouge.
«Exclusif». Le soir du vernissage, les invités s'amusaient à enfiler ces pièces. Frustration d'une jeune femme qui arborait si bien un décolleté pointu. «Tu pourrais mettre 1 700 euros pour un collier ?» Ces merveilles, produites en petite série, sont vendues à des prix trè