SKLUNK !, quand quelqu'un se prend un coup de bâton sur le crâne, c'est l'onomatopée qui apparaît dans la bulle. C'est aussi le nom de la nouvelle revue en ligne concoctée par l'increvable Pierre Bongiovanni, artiste, commissaire, ex-directeur du défunt CICV et ex-responsable du chantier de préfiguration de la Gaîté lyrique. Depuis sa cuisine et avec zéro euro, il s'est attelé à ce magazine multimédia qui se situe délibérément hors de l'institution et s'intéresse à l'art aux prises avec le réel. Au sommaire du premier numéro, des billets d'humeur qui font «crouic», des sondages pour «sortir la France de la mélancolie pétainiste», un panorama des jeux vidéo détournés par les artistes, la «googlelisation» des savoirs, «des images monstrueusement mortes de gens monstrueusement morts» lors de la guerre oubliée de Tchétchénie, des skinflags pastichant les drapeaux nationaux, des revoltes.com, de la poésie électronique, de l'art cynique, des rituels panique et des attentats heureux. Les jeunes talents et les vieux routiers y sont logés à la même enseigne, connus ou pas, Michael Sellam, Edmond Couchot, Veaceslav Druta, Jean-Michel Bruyère, Olivier Goulet, Bruno Guiganti, Anika Mignotte ou Magdalena Ichnobatva, ils sont près d'une quinzaine à s'exprimer dans cette revue impertinente, indépendante, internationale, à voix multiples, à l'image de son créateur.
D'où vient le nom Sklunk ?
Je ne voulais surtout pas que ça s'appelle art et techno, je cherchais un nom qui soit le moins connot