Menu
Libération
Critique

Le rouge est grillé

Article réservé aux abonnés
Guide «Libération» dévoile le palmarès du Michelin 2006 qui sort le 1er mars.
publié le 3 février 2006 à 20h14
(mis à jour le 3 février 2006 à 20h14)

Olivier Roellinger et Joël Robuchon sont les hommes de l'année Michelin. Selon le palmarès du guide qui sera diffusé dans quatre semaines, dont Libération a pu avoir vent, le chef de Cancale obtient la troisième étoile qu'il méritait depuis si longtemps. Le Michelin reconnaît ainsi un chef à la vie fracturée (lire portrait en dernière page) dont le talent se nourrit d'une immense générosité. Olivier Roellinger franchit les océans pour réaliser un savant équilibre d'épices et de produits de sa mer bretonne. Il est le premier chef de l'Ouest à recueillir trois étoiles dans l'histoire du Michelin. Servis dans sa maison natale, devant un jardin où courent les canards, le saint-pierre «retour des Indes», le bar aux huiles printanières ou le homard au cacao sont autant de témoignages de son inventivité.

Sarcasmes. Le retour de Joël Robuchon sur la scène culinaire est aussi salué, avec quelques années de retard. Il récolte d'un coup quatre étoiles supplémentaires pour les trois établissements qu'il tient à Paris et Monte-Carlo. Dans la capitale, les stars qui se sont investies dans des formules plus accessibles voient leurs efforts démocratiques couronnés d'une étoile de plus : Robuchon, pour L'Atelier et La Table, Pierre Gagnaire, avec le restaurant de poissons Gaya. Repris par Alain Ducasse, le Benoît conserve son étoile. Alain Senderens, dont le changement a fait sensation en septembre, décroche d'emblée deux macarons pour son nouvel établissement, plus mode et m