Clermont-Ferrand correspondance.
«Chaque année ici, je me rappelle pourquoi j'aime faire des films.» Katerina Athanasopoulou, réalisatrice gréco-londonienne, s'est déplacée cette semaine à Clermont-Ferrand pour le 28e festival du court métrage. Elle est venue défendre Fleur de sel, 6 minutes de fragilité poétique, retenu dans la sélection Labo. Comme pour ses deux précédentes sélections à Clermont, et comme les 26 autres réalisateurs britanniques qui ont fait le voyage, elle vient aussi en prendre plein les yeux. Se gaver d'images car la diffusion au Royaume-Uni est toujours un écueil, et les festivals sont d'envergure encore trop faible.
Amphis. Elle vient admirer, surtout, les files d'attente interminables à l'entrée des salles où est diffusé du court made in Britain. «Lors des projections publiques en Angleterre, il n'y a souvent que les réalisateurs et leur famille...»
A Clermont, plus encore que pour le Brésil et la Norvège, les rétrospectives 2004 et 2005, les six programmes anglais sont diffusés dans des amphis de fac pleins à craquer, et nombreux sont ceux qui n'auront pas vu les 44 films retraçant les quinze dernières années, pour des questions de jauge trop petite. «Excitants», résume le catalogue du festival. «Brillants, percutants, éclatants», selon Laurent Crouzeix, le sélectionneur. «Les réalisateurs anglais trouvent dans le court une forme qui se prête à leur originalité.» La British Touch y explose : les neuf types à poil qui traversent une petite ville et déc