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Libération

Clermont-Ferrand : le gros lot au «Mammouth Pobalski».

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Un briscard et des jeunes loups récompensés au Festival du court métrage qui s'est achevé samedi.
publié le 6 février 2006 à 20h15

Clermont-Ferrand correspondance

Humour, émotion, réalisme, trois valeurs sûres du cinéma, long comme court, récompensées samedi soir en clôture du 28e Festival du court métrage de Clermont. Un cru assez classique qui pourrait constituer une alléchante bande-annonce de la nouvelle ère ouverte au genre, suite au soutien au court métrage annoncé cette semaine par l'Etat, Canal + et France Télévisions.

Le Mammouth Pobalski, du Toulousain Jacques Mitsch, briscard du docu, n'aurait de fait aucun mal à s'inviter à l'heure du plateau-télé. Le public qui lui a attribué son prix (comme en 2003 pour son document sur AZF) en redemandait déjà à Jean-Marc Brisset, coscénariste, quand il le croisait entre deux projections : «Les gens voulaient récupérer notre dictionnaire d'oubalsk ou m'interpellaient directement en oubalsk.» Dans ce pays rêvé de Sibérie où débarque un explorateur (coloniov en oubalsk), à la recherche d'un mammouth laineux gelé, on fabrique de l'alcool de poulpich, calmar d'eau douce, et on danse le kasabalsk. «On va faire un long, une autre histoire en Oubalski, promet Mitsch, mais pas le long du court.»

Sujet plus grave traité sans pathos pour les deux grands prix en national et international : la solitude. L'abandon d'Elise, incarnée impeccablement par Marilyne Canto, auteure de Fais de beaux rêves, qui se nourrit de sexe brut et d'air vicié de la ville en attendant que s'estompe l'empreinte de son conjoint mort. L'incommunicabilité de Mariana et Martin, deux Argentins pri