Trois questions à Evol, la moitié d'Alku, label expérimental barcelonais, empêcheur de penser la musique en rond. Parmi leurs derniers projets, le logiciel Foofoofoo (1) qui fouille le disque dur à la recherche de fichiers mp3, copie un petit bout de chaque et les compile en un seul morceau. Commentaire grinçant sur le recyclage et le ressassement musical qu'on constate aujourd'hui.
Votre label Alku figure dans la Burn Station. Que pensez-vous de ce projet ?
C'est une très bonne façon de distribuer de la musique libre et, par ailleurs, les Platoniq sont des amis. J'aime l'idée de donner la musique gratuitement, mais je suis plus réservé sur le contenu de la machine. L'ordinateur a permis à plein de gens de produire facilement de la musique et tant mieux, chacun peut avoir un blog et diffuser ses titres. Mais aujourd'hui, il y a beaucoup trop de choses sur le Net, trop d'informations, trop de musique, trop de copies qui n'ont pas grand intérêt. On peut constater ça aussi sur Burn Station, il y a peu de morceaux qui «challengent» vraiment la musique.
Votre opinion sur le copyleft ?
Je suis plutôt réservé sur l'emballement autour du copyleft. Je trouve que cette philosophie s'applique parfaitement aux logiciels, ça présente un vrai intérêt pour les gens d'accéder à ces outils, de pouvoir les améliorer, les adapter et les utiliser librement. En revanche, je ne suis pas sûre que la musique doive être vraiment «ouverte». Quand je fais une proposition musicale, je n'aime guère l'idée q