Berlin de notre correspondante
Un parfum de gaieté très «cabaret» des an- nées 20 flottait jeudi soir sur la cérémonie d'ouverture de la 56e Berlinale. L'année précédente, l'ouverture du festival international du film de Berlin avait été assombrie par le suicide du producteur français Humbert Balsan, auquel la Berlinale a consacré hier une soirée d'hommage. Affublé de son légendaire chapeau mou noir, Dieter Kosslick, le patron de la Berlinale, a déboulé sur le tapis rouge en s'agrippant à la main de l'immense actrice américaine (1,80 m sans talons) Sigourney Weaver, héroïne avec Alan Rickman de Snow Cake, le film d'ouverture de Marc Evans. L'air mutin dans sa longue robe lilas, Charlotte Rampling, présidente du jury 2006, a souhaité à la Berlinale de montrer des films plein de «lucidité et d'émotion». Le nouveau ministre de la Culture allemand a fait pour sa part sensation en racontant qu'il avait instauré des soirées cinéma pour les députés allemands et qu'elles étaient souvent plus fréquentées que les séances du Bundestag... Ce qui a provoqué l'hilarité dans le milieu cinématographique allemand.
Glamour. Plus légère, la cérémonie 2006 a réussi à faire oublier les calamiteux précédents. Il y a deux ans, Nicole Kidman et Jude Law, héros de Cold Moutain, s'étaient décommandés à la dernière minute. Et l'année dernière, Man to man, le film de Régis Wargnier, avait jeté un froid. Cette année, la Berezina a été évitée. Les stars de Snow Cake étaient bien là pour fouler le tapis