La journée s'annonce cruciale pour les 100 000 artistes et techniciens français. Organisations syndicales et patronales doivent statuer sur la réforme de l'intermittence. Deux options se dessinent : soit les partenaires sociaux arrivent à dégager un accord de la multitude de projets, études, contre-propositions qui nourrissent le dossier depuis trois ans ; soit la rencontre s'achève sur un statu quo, et l'actuel protocole tant décrié depuis sa signature, le 26 juin 2003, est prorogé.
Promesse. L'agrément, fin février, de la convention générale de l'Unedic par le gouvernement a le mérite d'offrir une porte de sortie à Renaud Donnedieu de Vabres. Le ministre «de l'emploi culturel» a souvent promis la mise sur pied d'un nouveau système avant fin 2005. Faute de tenir ses promesses, il a au moins obtenu que la situation n'empire pas. Intégrées à la convention générale, les annexes 8 et 10, dont les intermittents dépendent, sont désormais applicables jusqu'en décembre 2008.
Mais les regards se tournent plutôt vers le Medef et son projet d'accord qu'il pourrait à nouveau sortir du chapeau ce soir. Présenté une première fois lors d'une réunion similaire mi-février, le texte prévoit une réduction des jours indemnisés et maintient la période de dix mois servant de référence au calcul des droits, un point contesté par les professionnels depuis le début de la fronde. Si elle venait à s'appliquer, cette proposition durcirait les conditions d'accès au régime et précariserait un peu plus les