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Libération
Critique

Ces fous ce que c'est drôle.

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publié le 9 mars 2006 à 20h34

Comme son nom l'indique, le trombone à coulisse conduit à se frotter avec le théâtre. C'est ce qui est arrivé à Joachim Latarjet, qui en joue bien sans jamais surjouer. Tout en longueur comme son instrument, il fait partie de ces brocanteurs du bazar scénique qui ont fondé le groupe Sentimental Bourreau. Comme d'autres membres du groupe, il bricole aussi dans son cabanon.

Apothéose. Avec Alexandra Fleischer, sa complice bonne à tout faire (actrice, danseuse, metteure en scène), Latarjet s'est lancé il y a quelques années dans une trilogie autour de la folie, qui s'achève aujourd'hui en apothéose déjantée avec Hox. Le mot ne veut rien dire mais son timbre résume bien ce spectacle irracontable où l'obsession (des chiffres, d'une couleur, du bonheur) bat la mesure.

De fait, si Hox ressemble à quelque chose, c'est au trombone à coulisse de son cogéniteur, instrument faisant plus penser à une conduite de gaz qu'à une clarinette. Tout cela pour dire que Hox ne ressemble à rien de théâtralement habituel. Pas de pièce avec scènes, pas de décor bâti mais un dispositif : micros, instruments, grands écrans et aussi une table avec lampes de bureau qui, renversées, ressembleront aux phares de ces voitures roulant de nuit projetés sur l'écran derrière l'acteur ­ lequel raconte une étrange histoire avant d'apparaître sur l'écran.

Tous les spectacles du festival Etrange Cargo 9 donnés actuellement à la Ménagerie de verre ne ressemblent pas au théâtre habituel. Marie-Thérèse Allier, la fondatri