«Nous faisons l'amour à distance. Voici la révolution à laquelle nous engage notre cher réseau Internet. L'utopie désignée. Ce réseau-là comme une préfiguration sensible de notre propre évolution.» Agnès de Cayeux invite l'internaute à faire l'expérience de l'échange distancié, de la rencontre sur le réseau, en poussant la porte d'In My Room. Dans cette chambre de lectures sur le Net, produite par Arte, sept femmes (et autant d'écrivains) lui donnent un rendez-vous étrange et sensuel.
Après quelques préliminaires indiscrets brancher sa webcam (1) et répondre à un petit questionnaire suggestif : avez-vous déjà désiré sur le Net ? frôlé l'écran de votre ordinateur ?... , l'internaute pénètre dans une alcôve traversée par le murmure d'une voix et les images sensuelles d'une femme très légèrement vêtue : une aisselle, un genou, une bretelle glissant d'une épaule dénudée, un bout de dentelle, un regard gourmand, une bouche, une main sur une cuisse.
Histoire intime. Agnès de Cayeux a demandé à sept comédiennes de se filmer, leur tendant une nuisette rouge, cliché de l'érotisme, sans plus de consigne. L'une d'elles accueille le visiteur dans le confinement de la chambre ouatée qui peut accueillir jusqu'à sept convives, invités à tchater par écrit sur ce corps qui se dévoile et se dérobe. Doucement voyeur, l'internaute se laisse mener par une voix feutrée, à l'accent exotique, qui lui chuchote une histoire intime au creux de l'oreille : «Moi, ça m'allait bien comme métier. Sucer de