«Debout et devenez crunk», c'est le nouveau mort d'ordre lancé depuis les Etats-Unis, plus précisément des Etats du Sud. La folie crunk débarque en France avec des sorties de disques en pagaille, la diffusion d'un documentaire qui lui est consacré (1), une soirée hebdomadaire dans la capitale et la prochaine sortie en DVD du film Hustle and Flow, qui raconte la reconversion d'un proxénète en artiste crunk. Mais, aux Etats-Unis, où il existe même une boisson énergisante du même nom, le «Crunk Juice», on a déjà atteint l'overdose. Depuis deux ans, l'Amérique n'en fit plus de «crunker», depuis qu'un DJ d'Atlanta, Lil'John, a produit le tube interplanétaire du chanteur Usher, Yeah !, et qu'on a vu apparaître ce rasta surexcité grognant son injonction, un verre en argent et damianté à la main.
«Te prends pas la tête.» Le mot crunk est la contraction de crazy (fou) et drunk (saoul), mais même le roi désigné du genre ne se rappelait pas de sa signification lors de son dernier passage à Paris : «J'entends ça depuis que je suis môme, mais je ne sais pas ce que ça veut dire littéralement. C'est un mot d'argot de chez nous. Quand on racontait la fête de la veille, on disait : "Ah, c'était crunk, hier" pour dire qu'il y avait du monde, que ça dansait et que c'était fou. Mais un jour, on l'a utilisé dans le refrain d'une chanson (Get Crunk, ndlr) et maintenant c'est devenu un mode de vie. On vit pour être crunk, pour aller en boîte et se retourner la tête. Pour moi, ça veut dire : "Laisse